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Chroniques d'une mère... MOI!
3 décembre 2014

Décembre.

Dernier mois de l'année ou il faut clore tous les dossiers qui demandent à être fermés pour la fin de l'année. Mois de l'année qui annonce le début des festivités hivernaux tout en annonçant l'approche imminente de la fin de l'année. Un des mois de l'année ou il y a le plus de dépenses en achats de cadeaux même si personne n'a plus de $ou$ que les autres mois de l'année. Seul mois de l'année ou les gens sont prêts à adorer les gens qu'ils aiment déjà et à devenir amoureux de tous ceux qu'ils haissaient tous les autres mois précédents. Mois de l'année qui nous fait fêter sans remord... jusqu'au mois suivant! En décembre, la plupart d'entre nous se sentent riches et rendus en janvier, nous nous sentons terriblement pauvre. Beaucoup de paradoxes pour un mois que si nous le regardons au calendrier, il n'a pas plus de jours que plusieurs d'autres mois de l'année.

Pourtant, c'est LE mois le  plus important de toute l'année (mis à part le mois de mon anniversaire!), car c'est LE mois avec le moins d'ensoleillement donc le plus sombre. Du coup, c'est le mois qui affecte le plus tout le système neurologique su système humain. C'est le mois ou les esseulés se retrouvent encore plus seuls. C'est le mois ou beaucoup ont envie de s'enlever la vie consciemment ou inconsciemment de toutes les façons imaginables. C'est aussi un mois ou il y a le plus de personnes dans les urgences des hôpitaux.

Décembre est le mois des extrêmes en tous sens, autant dans la société qu'à l'intérieur de chacun de nous. Personne n'osera en parler mais nous sommes tous sensibles qu'avec la fin de l'année, une nouvelle année se commence automatiquement, qu'en se couchant le 31 décembre au soir, nous nous lèverons en posant les deux pieds dans la nouvelle année et pourtant à la fin de la journée du 1er janiver, on réalise que c'était un jour comme tous les autres de l'année précédente. La vie continue ... et pourtant. Nous vivons chaque année le mois de décembre comme si un changement des plus importants allait se produire entre le 31 décembre et le 1er janvier.

Pour ma part, cette année, j'ai décidé de VIVRE mon mois de décembre. Malgré la présence de mes cinq enfants, malgré les routines de l'école, du levée et du coucher, des repas, du ménage et j'en passe, j'ai choisi d'y déposer un zeste de folie, d'humour. Tout en étant parent, j'ai voulu rigoler moi aussi. Je suis d'accord qu'avec la façon de m'y prendre je me donne aussi des tâches supplémentaires mais le plaisir que j'y mets me permet de retrouver mon coeur d'enfant et juste de sentir tout le  plaisir que mes enfants y mettent me fait sentir toute pétillante. Leur plaisir se joint au mien et quoi de plus agréable que de se sentir unie à ses enfants par un plaisir partagé. Et l'histoire des lutins de Noel est tout indiqué.  Je me donne le plaisir de jouer les coquins tours des lutins tout en regardant les yeux brillants de mes enfants lorsqu'ils constatent certains matins que le ou les lutins sont passés durant la nuit pour mettre sans dessus dessous, pour laisser des messages, pour salir, pour rigoler.

Je dois avouer que mon conjoint ne se sent pas très à l'aise dans toute mon histoire de mauvais tours mais moi j'ai tellement de plaisir car je me permets bien des tours que je n'aurais jamais osé dans le quotidien du reste de l'année. J'avoue que c'est déstabilisant et j'adore cette sensation qui me permet d'être celle que je ne suis pas d'habitude.  Je me permets de laisser sortir mes petites folies qui autrement n'auraient jamais sorti.  J'explore de nouvelles avenues dans le monde de l'imaginaire accompagnée de mes enfants. Tant qu'à être dans le mois des extrêmes aussi bien en profiter à fond!

N'oubliez pas si vous conduisez, ne buvez pas.
Si vous buvez, remettez vos clés.
Si vous prenez le volant, ne textez pas en même temps.

Joyeux Noel et Bonne Année à tous!

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