Chroniques d'une mère... MOI!

Wouaaaah! Je viens de voir que ça faisait un petit bout que je n'avais pas écrit ici! Pauvre journal délaissé. Et pourtant, j'ai vécu tellement de choses intéressantes. Des vraies montagnes russes. La maman n'est plus seulement une mère mais aussi une femme qui a ajouté du piquant à sa vie de couple. La maman a fini par trouver un nouveau sujet d'attraction qu'autant l'homme et la femme peuvent s'investir et ça s'appelle le BDSM. Je peux lire sur le sujet, je peux faire des recherches sur Internet concernant le sujet. En couple, nous pouvons nous amuser en privé dans notre chambre à coucher. Si nous voulons pousser l'excitation du plaisir un peu plus loin,nous pouvons nous amuser entre adultes consentants. Bref, le sujet est aussi vaste que tout ce que j'aime faire.

Aujourd'hui ça fait près d'un an que j'étudie le sujet. Ça n'a pas toujours été comme j'aurais voulu car, bien malgré moi, mon professeure et mentor a choisi un autre chemin de vie. Des amis ont quant à eux choisi une nouvelle ligne de pensée donc de conduite. Que je le veuille ou non, leur choix m'ont beaucoup ébranlée,car cela m'a demandé de me remettre en question. J'ai dû réévaluer mes goûts, mes forces, mes faiblesses, mes désirs les plus profonds aussi. Mais merci à la Vie,j'en reviens beaucoup plus forte.

Avec tous ces chambardements, j'ai appris à me connaitre encore mieux et à  faire face à mes petits et grands secrets. S'accepter tel que l'on est. À partir de là, la Vie est déjà plus légère et j'ai beaucoup plus confiance en moi et en mon couple. Je dévore une série de livres, je pratique à peu près tous les jours que ce soit dans ma tête ou physiquement. Ce sujet me hante de nuit comme de jour, je le respire par tous mes pores de peau. Tellement que je suis revenue à mes premiers amours: la formation. Que de plaisirs à planifier un contenu et à en rechercher tous les détails pouvant être utile à sa compréhension. Images sur Internet, photos personnelles et écriture de mes pensées prennent beaucoup de mes temps libres lorsque je me retrouve avec moi-même.

Je suis tellement heureuse de mon évolution! De ne plus avoir peur de ce que peuvent penser les autres, ou du simple ridicule. Je suis comme je suis avec mes fantasmes qui n'attendent que le moment choisi pour se réaliser.

Je vois de plus en plus de gens, tant enfants qu'adultes qui ressortent du bureau des médecins avec un diagnostic comportant des lettres telles que TDA avec ou sans le H, TPL, TSA, TC et je suis certaine que j'en oublie. Pourtant quelque chose me dit qu'il n'y en a pas plus qu'avant de ces gens-là. On les appelait juste autrement. La médecine ne les reconnaissait pas encore car elle n'était pas rendue à découvrir la nouvelle source de fric qui allait être tellement payante pour le gouvernement. Pourtant, les mères avaient déjà baptisés ces enfants qu'elles mettaient au monde. Ils étaient des "tannants", des "pas du monde", des "mal élevés", des "polissons", des "trop énervés", des "sans allures". Pour certains enfants, la vie leur a été plus difficile que pour d'autres mais la plupart s'en ont bien sorti. Certains qui n'ont jamais été très doués en écriture ni en lecture ont quand même trouvé le moyen de devenir des directeurs d'entreprise! Par contre, Ces personnes ont demeuré trop longtemps des incompris de la société et ils ont dû se frayer un chemin bien péniblement parfois.

Aujourd'hui, la différence est que la médecine a trouvé sa vache à la lait, ou devrais-je parler de sa tire-lire. La médecine a trouvé la médication pour contrôler ces mêmes gens qui dérangent la société donc pourquoi ne pas en profiter? Pourquoi ne pas profiter de la tranquilité d'esprit que toute cette médoc peut apporter? Pourquoi ne pas se mouler dans la société et ainsi ressentir la fièreté que tout bon parent ressent lorsque son enfant réussit bien à l'école et que son enfant est capable de suivre la classe régulière sans trop de heurt? Parce que je réalise que je ne suis pas une mère comme les autres. Parce que je réalise qu'avec de l'attention soutenu, un cadre de vie régulier et sain, cette médication n'est vraiment pas nécessaire pour la plupart de ces enfants.

Ce qui me fait dire: qu'est-ce qui fait tant défaut aux adultes? Est-ce qu'ils manquent de patience? Est-ce qu'ils manquent de connaissance? Est-ce qu'ils manquent de confiance en eux pour bien diriger leurs enfants? Selon moi, manquer de patience est totalement humain. Avoir la connaissance est rendue de plus en plus facile avec Internet. Et trouver la confiance en soi devrait être plus facile que d'avoir confiance en son médecin SAUF QUE. C'est tellement plus facile de jeter la responsabilité sur l'autre comme ça, s'il arrive une erreur, nous dirons que c'est une erreur médicale. Tandis que si c'est le parent qui fait l'erreur, il se fait pointer du doigt et se fait juger, cataloguer.

Voilà! C'est dit : je prends le risque! Je prends le risque de me faire juger, de me faire cataloguer. Je prends le risque dêtre impatiente à l'occasion et d'être obligée de faire des recherches pour mieux savoir comment agir avec mes enfants. Je prends le risque de me faire confiance à moi avant de faire confiance à des spécialistes qui ne connaissent même pas mes propres enfants parce qu'ils ne vivent pas avec eux 24 heures par jour. Je prends le risque d'arriver dans un bureau de consultation et de me faire dire "comment ça se fait que j'en connais autant pendant que je ne suis qu'une mère au foyer". Je prends le risque d'assumer qui je suis. Je prends le risque de m'assumer comme je suis et d'être fière de qui je suis. Comme ça mes enfants pourront apprendre à être fiers d'eux-mêmes par l'exemple de leur propre mère... C,est-à-dire MOI.

Depuis ma naissance que j'entends des mots. Toutes sortes de sons font vibrer mes tympans tout au long de ma journée. On m'a toujours appris à parler pour pouvoir échanger avec les autres. J'ai même suivi des cours de diction pour soit-disant corriger ma prononciation. Maintenant que je suis rendue à mon apogée de la communication, la Vie me montre un tout nouveau tableau : une autre forme de communication existe, le non-dit.  J'ai toujours su qu'il y avait différentes formes de langage comme celui des signes pour les sourds et muets, ou le langage corporel qui permet à notre corps d'exprimer ce que nous ne voulons pas dire en mots. Mais là ce que j'ai reçu comme image est totalement d'une autre sphère.

Espace noir et étoilé. Ni ciel ni terre. Mes sens ne me servent plus car je sens vibrer via ce qu'on appelle le "troisième oeil".  Serait-ce une forme de télépathie? Je n'en suis même pas certaine car je n'entends plus les mots comme avec mes oreilles. Je capte le sens ou l'essence, voire l'idée du mot. On parle du pouvoir des mots mais ce silence est encore plus puissant. Ça vient me chercher dans le fond des trippes. On m'a toujours dit qu'il fallait parler pour communiquer et c'est maintenant que je découvre qu'il y a des gens qui communique plus en observant les autres, par les yeux, par ce qui semble être le silence. Et si notre façon de parler n'était pas si importante après tout? Et s'il y avait d'autres formes de communiquer qui sont toutes autres? Voici un tout nouveau terrain que je me permets d'explorer...

Il s'en est passé des choses cette année! Je ne me suis vraiment pas ennuyée. Je trouve que ma petite vie a étrangement ressemblée à des montagnes russes. Mes émotions ont passé du rire aux larmes, et de la sécurité à l'anxiété. J'ai même eu droit au retour de quelques sentiments que je croyais partis pour toujours.

Avec ma petite dernière qui grandit à vue d'oeil, j'ai vite fermé mon livre de vie de bébé. J'ai donné, enfin!, ce qui ne me servirait plus jamais. Durant mes brassées de lavage, j'observe les petits morceaux de vêtements qui s'allongent de semaine en semaine. Dès les prochains mois, je n'aurai même plus de boites et sacs de vêtemets en storage. Ça va faire du bien de me libérer psychologiquement et de faire de la place dans la chambre des filles. Maintenant je m'occupe de mener toute cette marmaille sur la bonne voie et de bien diriger les différentes activités de la vie quotidienne.

Et les amis ont aussi suivi la vague. Les vieux amis s'éloignent par leur déménagement pendant que de nouveaux s'approchent via des activités communes. À force de se faire dire comment on me trouve, j'ai fini par le croire, par m'accepter telle que je suis et par suivre ma propre voie... et cette voie est devenue une belle activité pour adultes, autant de couple qu'entre amis. Et j'ai nommé le BDSM (Bondage, Domination/soumission, Sado-masochisme). Et je me rends compte que c'est la première fois que j'en parle par moi-même (ou plutôt que je l'écris). C'est signe que je commence à m'accepter de plus en plus telle que je suis. On y prône tellement le respect que je n'ai pas d'autre choix que de me respecter moi-même. Avec ce nouveau sujet, j'ai rencontré plusieurs nouvelles personnes cette année toute aussi intéressantes les unes que les autres. Certaines sont devenues de nouvelles amitiés, d'autres sont et vont demeurer simplement au stade de la connaissance et c'est bien ainsi. Je ne peux pas avoir d'affinité avec tout le monde que je rencontre.

 À travers tout cela, mon couple s'est modifié, solidifié. Nous apprenons encore et toujours à mieux nous connaitre en tant qu'individu et ce que nous désirons vivre à deux. Nous nous remettons sans cesse en question pour mieux avancer. Nous nous faisons aussi jalouser et envier par plusieurs mères monoparentales et d'une certaine façon, je suppose que c'est bon signe pour nous. Si nous sommes un modèle à suivre pour les autres tant mieux! Oui, il y s de ces moments ou nous nous engueulons. Oui, il y a de ces moments ou nous nous bougonnons l'un et l'autre. Mais oui, il y a beaucoup de ces moments ou nous nous cajolons, pardonnons, pour mieux avancer le lendemain et les jours suivants.

Et maintenant? J'aime le chemin que je suis en train de suivre et je me vois de plus en plus aller vers la massothérapie. Mes deux derniers sont encore trop jeune pour que je commence à bouger mais d'ici quelques années, je pourrai certainement réaliser mon rêve à mon tour. Avant ça, je dois terminer le dossier de notre Lyam à savoir s'il a une quelconque forme d'intelligence entrant dans le trouble du spectre de l'autisme, car il apprend encore et toujours autrement des autres celui-là. Je dois aussi amener la petite dernière jusqu'à la marche de l'école, donc encore environ 3 ans pusiqu'elle a déjà un an et demi. Et du côté de mon mari, nous parlons déménagement pour l'été prochain pour se rapprocher de la grande ville pour lui permettre de retourner travailler plus facilement. Voilà une seule phrase qui dit tout! Changer d'air ferait le plus grand bien.

Ce matin, je suis réveillée depuis 05h30 à cause de la petite dernière qui a décidé qu'on se faisait des câlins jusqu'à temps que les autres se lèvent pour l'école. Une heure de relaxation avant le début de l'action. Il y a de ces jours ou cela m'aurait grandement dérangée parce que je m'aurais couchée tard la veille mais pas cette fois-ci car vers 21h00 je dormais déjà épuisée de mon manque flagrant de sommeil.  Cette fois-ci oui j'aurais aimé domir la dernière heure avant que ma journée ne commence mais bon. Je vais faire avec comme on dit.

Mais ce qui m'a amené à écrire ce matin, ce n'est vraiment pas mon réveil juste un peu trop matinal à mon goût. C'est plutôt que je me sens différente. C'est plutôt que je regarde il y a à peine quelques mois et j'ai déjà de la difficulté à me reconnaître. J'ai la même enveloppe corporelle, les mêmes cheveux longs, la même garde-robe et tout le reste. C'est mon moi intérieur que j'ai peine à reconnaître. La fille que j'ai connu s'est transformée. Je suis toujours la mère de 5 enfants et épouse du même depuis plusieurs années mais je réalise que quelque chose, oui d'agréable, m'a rentrée dedans. Je pense qu'un jour c'était inévitable, que c'était quelque part sur mon chemin. Même si j'avais contourné, refusé, ou même joué à l'aveugle, cela n'aurait fait que repousser ce qui devait arriver. Mais cela s'est tout de même produit et j'ai aimé. Je me suis totalement abandonnée à l'expérience et j'ai tout simplement apprécié. Des gens ordinaires ou des non-initiés y auraient assisté qu'ils m'auraient tous sans exception traitée de folle, d'idiote et de sans cervelle. Ils auraient été jusqu'à dire qu'ils ne me reconnaissent plus. Hey bien, bonne nouvelle! Moi non plus, je ne me reconnais plus! J'avance un pas à la fois et croyez-moi! je tiens la main de beaucoup de gens pour me guider car je ne sais même plus sur quel chemin j'avance! Même si je regardais derrière moi, je n'y verrais que du gris comparé à toute la gamme de couleurs que je vois aujourd'hui.  Même si j'en parlais à des personnes que j'ai toujours considéré de confiance, ces mêmes personnes ne comprendraient probablement même pas de quoi je peux bien leur être en train de parler. Même si je décidais de mettre en veilleuse tout ce que j'ai pu bien vivre ce weekend, tous mes sens, mon cerveau et ma peau ne respirent que cette nouvelle aventure. Même si je me change les idées en regardant un style de film que j'apprécie d'habitude, ce sont les images de mon propre film qui me reviennent en mémoire. Donc à quoi bon lutter pour oublier! Ce fut bon et agréable et je suis encore sur mon petit nuage tout rose bonbon.

Je suis consciente que celle que j'étais ne reviendra plus. Beaucoup de nouvelles expiences se sont vite ajoutées à celle que j'étais ce qui fait que je ne puis plus me retrouver telle que j'étais avant ce weekend. Sous tout le tas de nouveau accumulé en si peu de temps, je me suis totalement transformée. Je sais que les autres autour de moi vont avoir l'impression de parler à la fille qu'ils ont toujours connu mais moi, je sais qu'ils se trompent tous du premier au dernier et je vais devoir vivre avec cette nouvelle sensation.  Même si je joue à faire semblant, qu'est-ce que ça peut bien faire? Même si... qu'est-ce que ça peut bien déranger?  Et même si j'écris tous ces mots... seules certaines personnes comprendront mais au moins moi ça m'aura fait du bien de les écrire et certaines personnes m'auront comprise.

Il y a déjà 16 ans que la Vie avec un grand V m'a forcé à voir les choses différemment, à prendre les guides avec mes propres mains et à travailler fort pour sauver les miens de l'enfer qui les attendaient dans le vide, juste à côté du pont. J'ai donc vite appris à trouver des idées originales pour solutionner des problèmes de type "tout ce qu'il y a de plus humain". Et à travers ces montagnes russes j'ai appris à penser différemment de la norme de la société pour ne pas dijoncter, péter un plomb.

En 1999 : premier défi : difficulté de langage résultant de difficulté respiratoire (asthme)

En 2005 : deuxième défi : bégaiement

En 2009 : troisième défi : problème intense de prononciation (dysphasie)

En 2010 : difficulté d'adaptation en société jumelée à ce qui semble être un refus de communiquer avec ses semblables (piste : syndrôme d'Asperger)

Asthme, bégaiement, dysphasie, syndrôme d'Asperger, tellement de jolis termes pour faire paniquer toute la famille! "T'es pas chanceuse d'avoir des enfants avec ces maladies!" que j'entends dire. "T'es courageuse" ou "Je te lève mon chapeau" ou, ou , ou. SVP Votre attention Mesdames et Messieurs! Veuillez prendre note que mes nombreux défis sont mes enfants et que mes enfants ne sont pas malades! Ils ont simplement un trait de personnalité un peu plus développé que d'autres, point à la ligne. Je vais consulter les différentes sphères du domaine médical pour mieux interargir avec ces petits génies d'enfants qu'ils sont tous chacun à leur manière mais ils ne prennent aucun médicament. Donc ils ne sont pas malades ou incurables. Ils sont des enfants comme les autres mais avec des besoins un peu plus exigeants que ladite normalité. Ils ont besoin d'un peu plus d'attention pour combler leur haut niveau d'exigeance.

Ce sont ces enfants qui feront l'avenir alors pourquoi ne pas faire avec ce qu'ils nous apportent. Pourquoi ne pas les accepter comme ils sont avec leurs nombreuses qualités et travailler à améliorer ce qui semble être des petites faiblesses.  J'accepte les étiquettes données par le corps médical pour m'aider à mieux les intégrer dans le monde dans lequel ils sont nés. Par contre, je me répète, ils ne sont pas malades. J'ai juste découvert leur trait de personnalité propre à chacun. C'est leur porte d'entrée pour faire le premier contact avec chacun d'entre eux. Voilà tout.

Je sais je n'ai jamais entendu personne parler de cette manière auparavant mais c'est ma vision de la Vie, c'est la vision que j'ai de mes enfants et c'est ce qui m'aide à tenir le coup dans un monde pourri par la vision du gouvernement qui veut tout contrôler jusqu'à notre cerveau. Je n'ai jamais été un petit mouton et mes enfants en seront pas non plus.

Alors acceptez-les comme ils sont et acceptez-nous en tant que parents comme nous sommes : Des Originaux et fiers de l'être.

Il n'y a pas si longtemps, j'ai découvert un nouveau terme qui risque de devenir la nouvelle coqueluche dans le monde médical : le BABI, ou le Bébé À Besoins Intenses. Personnellement, après avoir lu l'article provenant de notre très bon site québécois YOOPA, je dirais plutôt Bébé À Besoins TRÈS Intenses, car quel bébé n'est normalement pas exigeant? Ils ont tous leurs périodes de ne pas trop vouloir dormir ou ne pas vouloir manger, sans parler de quand ils sont gripettes ou quand ils font leurs dents. Alors quels sont leurs besoins TRÈS intenses dont ils parlent? On parle d'une sphère de la vie des jeunes enfants dont plusieurs adultes pensent (souvent à tord) que tout vient tout seul.  Beaucoup d'adultes pensent que les jeunes enfants apprennent instantannément à gérer toute la gamme de leurs émotions et à banaliser ce que ressentent leurs tout-petits.  Et pourtant....

Et pourtant, si les émotions ressenties par les adultes ne sont pas toujours simples à gérer et à décrire, pourtant ce sont les adultes qui sont déjà les mieux placés pour comprendre nos tout-petits. Ce sont les grands qui possèdent tout le vocabulaire et l'expérience nécessaire à démêler ce que les petits ressentent sans encore trop comprendre ce qui se passe en dedans de leur corps et de leur tête. Parmi tous ces enfants qui grandissent dans ce tourbillon d'émotions, il y en a qui s'exprime haut et fort, les extravertis, pendant qu'il y en a d'autres qui gardent silence et observent, les introvertis et ce sont ces derniers qui risquent plus de ne parler que beaucoup plus tard que la moyenne. Pourtant ce sont ces petits derniers qu'on peut oublier dans un coin qui sont les plus à risque de péter les plomb lorsqu'ils vont essayer de s'exprimer sans réussir à se faire comprendre de son entourage. Et la galère commence...

Une fois, deux fois, trois fois, et la crise éclate! On ne reconnait plus notre ange. Une grande colère mêlée à de la tristesse sort du plus profond de ses trippes. Le voir dans une si grande frustration nous arrache les larmes du coeur sans pourtant le comprendre. En tant que parent, on se sent désemparé. On ne sait même pas par ou commencer. On pense que c'est un trouble de comportement, un caprice, du mutisme, voire même de l'autisme. On consulte même un psychoéducateur. On pense à tout, sauf au plus simple : notre enfant ne réussit juste pas à mettre sa pensée en mots. En orthophonie, on nomme cela de la deslyxie, trouble de la parole primaire. Certains enfants s'en sortent assez bien avec de l'aide. D'autres par contre, vont demeurer avec un retard de langage plus marqué et plus longtemps. Mais un Bébé Avec des Besoins Intenses annoncent habituellement des besoins particuliers que seul le parent devra découvrir et combler dans les cinq premières années de sa vie avec beaucoup de calins, de bizous, d'attention, de confiance, de présence, et d'amour.

Rendu à 4ans et demi, je découvre enfin que mon garçon est probablement juste un enfant comme les autres... mais qui demande juste un peu plus d'attention que la plupart des enfants de son âge. Même le CPE de ma municipalité ne l'a même pas détecté! Il aura fallu que je mette la main sur cette article de YOOPA pour m'en rendre compte et pour comprendre que mon enfant demande un peu plus de temps mais qu'enfin il commence à sortir de sa coquille et que, tout à coup, il est en train de s'ouvrir tel un bouton de rose. Bien entendu que mon fils a encore toutes ses épines à sa tige, mais enfin je le vois sourire presque tous les jours et il s'amuse mieux avec ses frères et soeurs. Il commence à mieux connaître ses émotions primaires et il nous fait découvrir son intérêt pour l'apprentissage scolaire. Je suis enfin une mère heureuse et sereine de comprendre mon fils.

Bravo ti-gars, nous avons ensemble réussi!

Dernière date d'écriture : 19 mai 2015. Il s'en est passé beaucoup de choses depuis! J'ai même de la difficulté à me reconnaître moi-même et cela ne fait que trois mois. J'ai le sentiment d'avoir vécu au moins 3 ans en 3 mois. J'ai l'impression d'avoir attrappé une bande accélérateur comme dans un jeu de course. Tout cela à cause d'une personne qui m'a dit avoir besoin de prendre un recul.

Beaucoup de choses qu'on entend sont prises de prime abord très négativement. On se sent repoussé, jeté comme une vieille chaussette, inutile... et pourtant! Souvent, le résultat, qui n'arrive jamais assez vite à notre goût, est finalement tellement positif pour soi. Sur le coup de la parole, c'est souvent le choc de se retrouver seule avec soi-même. On serait en pleine foule des achats de Noel qu'on se sentirait aussi seule que sur une ile déserte. De jour en jour, de semaine en semaine, le temps met un baume sur la plaie et le temps souffle de l'amour pur pour passer à autre chose. Sans trop savoir ou aller, les pieds se placent l'un devant l'autre et comme un enfant on réapprend à marcher. Et quand on croit à l'invisible, notre foi nous montre le chemin à suivre.

Sans trop savoir pourquoi ni comment, j'ai senti un chemin s'ouvrir devant moi. À chaque pas que je faisais, je ne comprenais pas pourquoi j'allais dans cette direction plutôt qu'une autre. J'ai commencé par m'intéresser à certains sujets précis sur Internet, puis par rencontrer des gens qui connaissaient ces certains sujets en question. Tout à coup, PROPULSION! Je me suis sentie suivre un courant agréable à son contact. Je me suis laissée aller au gré du vent et il m'a amenée sur une nouvelle ile. Sur cette nouvelle ile, il y a encore plus de gens qu'avant à rencontrer, à connaitre. Il y a aussi encore plus d'expérience à essayer, à aimer ou pas, à vivre. Mais j'ai découvert que sur cette nouvelle ile, il y a encore plus d'amour et encore plus de respect aussi, encore plus d'authenticité. Tout ce que je cherchais depuis des années et des années, c'est sur cette ile que je viens de trouver. Et cette nouvelle ile, pour l'instant, personne ne m'en fera partir.

Finalement, je remercie cette gentille personne qui m'a simplement dit au début de l'été qu'elle avait besoin de prendre un recul car, oui j'ai eu beaucoup de peine à en pleurer, oui j'ai ressenti tant de rage à tout casser, et oui j'ai aussi trouvé toute la force nécessaire pour réfléchir et reprendre mon chemin... seule.

Hier soir, pendant que mon mari était parti à son nouveau plaisir au centre de conditionnement physquement avec son chum de gars, l'humidité extérieur s'est faite sentir pour laisser apparaitre des éclairs de chaleur. Quelques instants plus tard, les nuages laissaient échapper tout le surplus d'eau un peu trop longtemps accumulé. Tout en essayant d'endormir notre petite dernière qui ne s'est pas encore habituée à nos changements de température, mon cerveau s'est mis à se réchaffer lui aussi. Mes dernières lectures qui pourraient être qualifiées d'excentriques par certaines connaissances commençaient à frayer leur chemin vers le fond de mes entrailles.

Je ressentais de l'énervement dans chaque cellule de mon sang qui montait anormalement en température. Mes bras et mes jambes s'impatientaient d'être autant immobilisés par un poids qui devrait être déjà dans les bras de Morphée. Mon bassin avait juste le goût de bouger d'un côté puis de l'autre comme pour se délier d'une pression. Bref, je voulais me libérer de mes vêtements et aller danser sous la pluie, sentir toutes les caresses de chacune de ces gouttes d'eau. Je n'aspirais qu'à me faire embrasser par cette nature déchaînée qui était en train de me transmettre toute sa fougue à travers le vent qui faisait voler les rideaux à travers les fenêtres entrouvertes de mon salon.

J'impatientais le retour de mon homme qui, je le souhaitais, serait témoin de mon envie. Je voulais qu'il touche toute la chaleur humide que je dégageais abondamment et je voulais qu'il goûte mon nectar que je ferais sortir aussi volontiers que ces nuages dans l'obscurité du ciel. Je ronronnais déjà juste à la pensée que j'allais pouvoir sentir et lécher sa peau salée par l'effort et mes doigts se faisaient griffes à l'idée que j'allais le sentir dans mon intérieur avec toute sa dureté et sa férocité dont il est capable.

Après cette dernière nuit hyper agitée, je réalise que ça fait déjà plusieurs nuits que je passe ainsi. Ce n'est que ce matin que j'ai compris que je réfléchissais beaucoup... durant la nuit. J'ai tourné mon dé sur toutes ses facettes pour en extraire son centre mais rien à faire... sauf tout remettre entre les mains de mes anges. Tout au long du jour, je me suis demandée à quoi tout cela pouvait-il bien rimer.

Pendant quelques années, j'ai eu l'impression de stagner mais à regarder à la loupe, il n'en est absolument rien. À chaque levée du soleil, je faisais un pas de plus en étant présente pour ma famille. À chaque personne que j'ai aidée, une goutte d'amour était rendue à l'Univers. Encore aujourd'hui, à chaque nouveau jour est un pas de plus dans le sens de l'évolution pour eux... et pour moi. Pourtant, je ressens le besoin de faire aussi quelque chose strictement pour mon couple, pour mon homme et pour moi. Ou plutôt avec son aide, je ressens le besoin de me propulser encore plus loin, en direction de terres qui me sont encore inconnues. Je ressens une attirance pour ce qui est de relever des défis personnels. J'ai envie de doux plaisirs charnels qui me font vibrer vers le 7e ciel spirituel. Comme une enfant, j'hésite à faire mon premier pas tout en ayant l'irrésistible désir d'en faire le pas même si je n'en connais point ma destination.

Prendre ça comme ça vient. Suivre la vague... jusqu'au bord du prochain rivage. Se laisser caresser par le vent. Le problème est... si c'est vraiment un problème... que je suis en train de prendre goût à cette nouvelle façon d'être. De jour, je suis cette femme mariée et cette mère de cinq enfants qui ont encore tant besoin de leur mère. Par contre, lorsque Morphée vient les recueillir dans ses bras me laissant loisir de quelques heures, je rencontre cette autre femme, La Femme que je suis en tant qu'individu, celle qui aime l'amour, celle qui aime charmer, celle qui aime le contact physique avec les autres êtres humains qu'ils soient hommes ou femmes. Je deviens dans mon âme et dans mon coeur celle qui s'est déjà faite appeler La Dame aux Camélias ou encore La Déesse Vénus. En fait, je retrouve la femme que j'ai toujours voulu être, c'est-à-dire MOI.

Moi aime la beauté. Elle aime la séduction. Elle aime le charme. Elle aime la liberté et la spontanéité. Elle aime les plaisirs de la Vie, oui avec un grand V. Elle aime tout ce qui peut la libérer de la rigidité de la société, de ses responsabilités quotidiennes, du négativisme quasi naturel humanitaire. Moi aspire à grandir en brisant toutes les chaines accumulées depuis sa plus tendre enfance. Elle veut voir le monde autrement. Elle veut pouvoir regarder le monde tel qu'il est réellement, beau dans toute sa pureté. Pour cela elle veut d'abord se voir belle comme elle est dans toute sa propre pureté à elle.

Voilà la route qu'elle veut suivre. Voilà la route que je veux suivre. Qui m'aime me suive.