Une bulle en passant.

J'ai presque pas dormi de la nuit. Hier soir, il m'est arrivé un sentiment des plus étranges droit au coeur et ce matin, je devais me réveiller à 06h00 pour m'assurer que mon ado allait se tirer de son lit car il a une activité de fin d'année avec son corps de cadets.

Il est maintenant 07h30. Si je retourne à hier soir.  Prendre un verre avec ma copine était prévu depuis quelques jours. Pourtant, mon coeur me disait tout une autre histoire.  Était-ce ma petite voix intérieure, mon ange ou carrément une autre personne qui essayait de me prévenir que le plan initial ne fonctionnerait pas?  Malgré tout, j'ai essayé d'être rationnelle et de faire fi de cette autre histoire.  J'ai voulu croire que cette fois-ci, tout irait bien. J'ai voulu croire que cette copine serait assez forte et qu'elle voudrait me voir même pour 30 minutes, juste question de se voir un peu.  Tout le monde entre chez elle de gré ou de force sauf moi.  J'appelle, j'envoie des messages, je demande la permission avant de me présenter.  Je veux lui laisser la liberté de choisir. Elle est supposée être adulte, majeure et vaccinée comme on dit. Elle est supposée être une humaine à part entière ayant la capacité de décision. 

Au lieu de la franchise, pourquoi je ressens de la honte mélangée à de la crainte?  Ce n'est pas la première fois que je ressens ce sentiment mêlé. On vit quelque chose de beau et de fort et hop!  Quand ce sentiment se fait sentir, je sais d'avance que l'autre personne part de ma vie en se trouvant des excuses. C'est indéniable. J'ai pu le constater maintes fois et c'est toujours le même résultat.  Je trouve ça dommage qu'on ne soit pas capable de me dire la vérité en face mais peut-être que la personne qui prend ses distances ne voit même pas la vérité elle-même.  À la limite, ces gens ont-ils peut-être compris ce que moi je ne réussis pas encore à intégrer : La vie est un passage et il ne faut pas s'attacher aux gens.  Pour une passionnée comme moi, c'est impossible d'avaler cette dernière phrase car dans la réalité, on s'attache à tout ce qu'on trouve beau. On s'attache même à la limite à nos émotions.

Mais pourquoi se cacher d'une personne passionnée et de surcroît intuitive? J'ai beau avertir les gens que je ressens fort les situations ainsi que les émotions et on continue de me tester. En plus, c'est moi qu'on essaie de faire passer pour une menteuse, une fabuleuse, une inventrice pour ne pas dire une folle. C'est moi qui finit par passer pour une valise qu'on bourre de n'importe quoi, pour une cruche qu'on remplit de vin pour mieux la saouler.  Il faut à tout prix réussir à l'endormir pour ne pas qu'elle se rende compte.  Je dois être tout un beau défit à relever pour les esprits malveillants!

Pourtant, au bout du compte (de chiffres) ou du conte (histoire), ce que les gens ne réalisent pas, c'est que le résultat est toujours le même. C'est moi qui finit par balayer la poussière sauf que cette poussière, je ne la cache pas sous le tapis. Chez moi, la poussière se ramasse avec un porte-poussière et elle se jète à la poubelle! Même si vous avez l'impression que je baisse les bras, que je me rends vaincue, s'il vous plait, ne vous fiez pas à l'apparence.  Je décide toujours du ou, du quand et du comment je garderai silence et du ou, du quand et du comment j'adresserai de nouveau la parole à quelqu'un.  Je ne fais rien contre mon gré.  Même si les gens croient qu'ils m'ont eu, ma conscience enregistre toujours et tant que l'histoire n'est pas réglé de fond en comble, je garderai mémoire. 

On dit que la nuit porte conseil. On ne m'a jamais dit que la nuit était l'équivalent du bouton ''supprimer''...